Entretien# Moussa Dembélé, président de l’association Déni Dèmè: » De façon générale nous sommes satisfaits de l’organisation de la SNC »

 Entretien# Moussa Dembélé, président de l’association Déni Dèmè: » De façon générale nous sommes satisfaits de l’organisation de la SNC »

A l’issue de la 22 ème édition de la semaine nationale de la culture (SNC) qui s’est tenue à Bobo-Dioulasso du 27 avril au 4 mai 2027 autour du thème : »Culture, mémoire historique et sursaut patriotique pour un Burkina nouveau », nous avons rencontré le président de l’association Déni Dèmè, Moussa Dembélé qui nous a accordé un entretien. Il parle de l’implication de son association dans la manifestation, de la participation des enfants déplacés internes à Fitini show spécial à Bama, des difficultés rencontrées et fait des propositions pour l’amélioration de la manifestation.


Lisez!!
Liberation Burkina : Quelle appréciation faites-vous de la tenue de la 22 ème édition de la SNC ?
Moussa Dembélé : La SNC est une manifestation culturelle qui fait la fierté de la ville de Bobo-Dioulasso et du Burkina. De façon générale, nous apprécions positivement l’organisation de cette 22 ème édition de la SNC qui se passe dans un contexte particulier dû à l’insécurité. Ce n’est pas évident qu’on puisse organiser deux éditions consécutives de la SNC.
Il faut tirer le chapeau au premier responsable du département de la culture, le ministre Jean Emmanuel Ouédraogo et à travers lui, tout le gouvernement, et aussi le chef de l’État qui s’est investi pour qu’on puisse faire ces deux éditions.


Sur le plan qualitatif, il y avait un professionnalisme par rapport aux éditions passées.
Sur le site de la foire, les stands étaient bien élaborés, et on note la digitalisation des tickets d’entrée, des badges VIP.
Mais, côté prestations des différentes troupes et ceux qui ont participé aux catégories de la SNC, on peut dire que la qualité est moindre par rapport aux éditions passées. Certainement qu’ils n’ont pas eu le temps de bien se préparer. Il y a aussi des difficultés de mobilisation des ressources financières.
Liberation Burkina : Votre implication se situe à quel niveau ?
Moussa Dembélé : Nous sommes des commandos de la culture. C’est vrai que nous n’étions pas dans le comité d’organisation. Je n’ai pas voulu y occuper un poste compte tenu de mes activités. Mais, officieusement, nous avons travaillé à ce que les choses puissent bien se passer.
Par rapport à mon association Déni Dèmè, nous sommes en partenariat avec l’UNICEF depuis 4 ans. L’année passée nous avons testé ce que nous avons appelé FITINI Show spécial SNC. Vous savez que Fitini show, aujourd’hui a 25 ans, c’est une grosse machine, elle a de l’expérience. Nous avons fait une phase pilote avec l’UNICEF.
Cette année, le Théâtre de l’Amitié étant en réfection, nous avons décidé d’aller à Bama où il y a un grand nombre de déplacés internes (PDI) pour donner du sourire à leurs enfants.
Nous avons proposé à notre partenaire l’UNICEF qui passe par la direction générale des médias, du ministère de la communication et de la culture qui est le porteur du projet. C’était une grande réussite.
Nous avons accompagné l’idée de la brigade verte avec les U-Reporters qu’on a mobilisé pour nettoyer le site de la SNC.
Ensuite, nous avons logé une cinquantaine d’enfants déplacés internes venus des quatre coins du Burkina. Ils ont participé à toutes les activités de la SNC. Ils sont allés rendre visite au chef de canton de Bobo, et sont allés découvrir le village des communautés, le musée, la grande mosquée de Dioulasso-Ba.
Après, on les a accompagnés avec des vivres.
Liberation Burkina: Comment l’idée est venue de vous intéresser à cette couche ?
Moussa Dembélé : Depuis deux ans, nous faisons participer les enfants PDI à toutes manches de Fitini show. Ce sont des enfants vulnérables. Et on doit leur donner du sourire. Donner du sourire à un enfant, c’est la première des choses pour son épanouissement. Parmi ces 50 enfants, il y avait une qui panique dès qu’il a du bruit. Quand elle a passé une semaine avec les autres, elle a commencé à se retrouver. Nous, en tant qu’association, c’est notre contribution.
Déni Dèmè a été décoré à deux reprises. Par le ministère des Droits humains et celui de la Jeunesse.
Liberation Burkina : Selon vous, est-il nécessaire de délocaliser les plateaux off dans d’autres localités ?
Moussa Dembélé : Nous avons reçu les félicitations du ministre de la culture, Jean Emmanuel Ouédraogo, du directeur général des médias, de nos partenaires pour avoir apporté du bonheur aux enfants. Nous sommes en train de discuter avec les autorités de la SNC, pour voir comment faire dans plusieurs localités environnantes. Nous sommes dans cette dynamique.
Liberation Burkina : Avez-vous connu des difficultés ?
Moussa Dembélé : Quand on est à un certain niveau de responsabilité, vous n’êtes plus n’importe qui. Avec certains responsables, il y a des incompréhensions. Peut-être qu’ils n’ont pas la pleine mesure de qui vous êtes réellement. Souvent je me sens incompris par les responsables de la direction générale de la SNC. L’essentiel, c’est que l’activité s’est bien tenue.
Liberation Burkina : Avez-vous des propositions à faire pour l’amélioration de la manifestation les éditions à venir ?
Moussa Dembélé : Il faut améliorer l’accueil, l’accès au site de la foire et revoir la gestion des stands. A mon avis, il faut associer les privés à la gestion des plateaux off.
Aussi, le pourcentage que l’on donne aux animateurs de Bobo et les artistes sur le plateau off, en live doit être équitable. Il faut forcément le même pourcentage pour les animateurs et les artistes de Ouagadougou.


La SNC, le SIAO, tout comme le FESPACO sont des manifestations à envergure nationale.
Sinon, nous allons nous faire entendre.
Propos recueillis par Hamed Zerbo

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *