Opérations douanières# Robert Kontogom, inspecteur divisionnaire des douanes et président de l’OCOD-BF: »L’OCOD-BF est une structure de veille qui assure la police douanière »

 Opérations douanières# Robert Kontogom, inspecteur divisionnaire des douanes et président de l’OCOD-BF: »L’OCOD-BF est une structure de veille qui assure la police douanière »

Le président de l’observatoire pour la célérité des opérations douanières au Burkina Faso (OCOD-BF), l’inspecteur divisionnaire des douanes, Robert Kontogom a pris part à l’atelier de sensibilisation des acteurs du transport, organisé par le conseil Burkina des chargeurs (CBC). A l’issue de la rencontre, il a bien voulu nous accorder un entretien.


Libération : Quelle appréciation faites-vous de cet atelier de sensibilisation des acteurs du transport ?
Robert Kontogom : Nous avons fait une communication à la demande du directeur général du conseil burkinabè des chargeurs (CBC), dans le cadre de l’atelier de sensibilisation des acteurs du transport. L’OCOD-BF a fait une communication sur son rôle dans la facilitation des échanges commerciaux au Burkina Faso. Cet atelier nous a donné l’occasion d’échanger avec les acteurs, de les sensibiliser davantage sur l’objectif visé par l’OCOD-BF.
Libé : Au cours des échanges, des préoccupations ont été soulevées par des participants. Votre structure a-t-elle apporté des éléments de réponse ?Robert Kontogom : Effectivement, des préoccupations ont été soulevées, notamment les tracasseries douanières durant le parcours en transit, et aussi, les déclarations au niveau des bureaux de dédouanement. L’OCOD-BF est une structure de veille, de bonne gouvernance. C’est un organe qui assure la police douanière. Il reçoit les plaintes des usagers, lors des opérations de dédouanement des marchandises. Il essaie d’examiner au cas par cas, pour connaître les raisons des plaintes liées aux tracasseries.
Tout opérateur qui respecte la réglementation en matière de transport, de dédouanement peut interpeller l’OCOD-BF et déposer sa plainte. L’OCOD-BF va agir.
Libé : L’OCOD-BF est-elle une structure publique ou privée ?
Robert Kontogom : Il est une structure para-publique. Il regroupe 10 agents du public et 10 agents du privé. L’OCOD-BF a été créé en 2022, par arrêté du ministre de l’économie et des finances. Il se fonde aussi, sur le protocole d’accord de célérité, signé entre le directeur général des douanes et le président de la chambre de commerce d’industrie et d’artisanat du Burkina Faso, ainsi que le président du conseil national du patronat burkinabè. Dans ce protocole d’accord, des engagements ont été pris de part et d’autre.
Au niveau de l’administration des douanes, les tracasseries dans les opérations doivent être supprimées, et aussi traiter avec diligence les déclarations en douane. Le délai maximum, c’est 48 h. Les engagements au niveau du secteur privé, c’est le paiement de la somme forfaitaire. Et cette somme forfaitaire est payée, une seule fois, pour toute l’opération. Aussi, c’est de fournir les documents authentiques exigés, lors des formalités douanières.
La structure est opérationnelle depuis le 1er juin 2023 et le lancement de ses activités a été effectué, le 15 juin 2023, par le premier ministre.
Libé : En tant que douanier et président de la structure, allez-vous pouvoir observer une neutralité dans les prises de décisions ?
Robert Kontogom : C’est vrai que j’ai été désigné par le DG des douanes, mais, cela ne peut pas m’amener à défendre coûte que coûte, les intérêts de l’administration des douanes. Si mes collègues respectent les textes en vigueur, je vais défendre leurs intérêts. Dans le cas contraire, ce n’est pas possible.
Libé : Selon certains transitaires, l’administration douanière règle les problèmes et en crée d’autres. Qu’en dites-vous ?
Robert Kontogom : L’OCOD-BF est là pour les acteurs qui font le commerce légitime, c’est à dire qui importent des marchandises non prohibées et qui produisent des documents authentiques dans leurs déclarations. La douane est aujourd’hui, dans la dynamique de la facilitation et de la transparence. Elle ne doit pas constituée un frein aux échanges commerciaux. Elle doit accompagner les opérateurs économiques qui sont dans le commerce légitime.
Propos recueillis Hamed Zerbo.

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