Bobo-Dioulasso/Secteur 24 : L’implantation d’une clinique provoque la colère des riverains
L’implantation, de la clinique Auriana n’est pas du tout appréciée, par les riverains. Du coup, un bras de fer est né, entre ces derniers et la co-gérante de la clinique, madame Sedogo Honorine. Cette situation, dit-on, dure depuis deux (2) ans. Réunis au sein d’un groupe dénommé, « Groupe du voisinage de la section BN secteur 24 », ils ont entrepris des démarches, auprès des autorités administratives pour empêcher l’implantation de l’établissement sanitaire de soins privé. Ainsi, ont-ils saisi, le maire de l’arrondissement N°4, Millogo Bakoné, pour poser le problème. Celui-ci a demandé à la police, de mener des enquêtes afin de faire la lumière, sur cette affaire. Les plaignants ont été entendus au commissariat de police de Dafra. Ils sont catégoriques : Ils s’opposent farouchement à l’implantation de la clinique dans la zone. Ils ont signé une pétition et saisi le tribunal administratif, pour demander l’annulation de l’implantation de ladite clinique, ouverte sur arrêté N° 2020/136/MS/ CAB du 21/04/2020, en zone d’habitation.
La raison avancée : « Nous nous inquiétons de l’affluence des gens qui fréquenteront la clinique car, cela pourra compromettre la quiétude des cours voisines de la clinique. La sérénité dans les cours et l’éducation de nos enfants pourront être perturbées, par l’affluence des patients et leurs accompagnants.
Aussi, l’implantation de la clinique peut attirer la présence des gens malintentionnés qui profiteront pour se livrer à des actes de vol ou à d’autres exactions par exemple. Outre la gestion des cas de décès de malades, dans la clinique et la vue des corps sans vie peuvent causer des perturbations psychologiques sur les enfants et même sur beaucoup de riverains. Nous voulons en outre, souligner que l’hygiène dont nous jouissons dans notre zone d’habitation, peut être négativement affectée, du fait que des malades adopteront des comportements inciviques comme par exemple, le fait de cracher partout, ou de jeter des urines contre nos murs », écrivent-ils.
Le bâtiment abritant la clinique est en location. La cogérante, Sedogo Honorine, a payé une parcelle à quelques mètres de là, pour y construire la clinique. Elle soutient qu’elle n’exerce pas dans la clandestinité. « J’ai obtenu, légalement tous les documents relatifs à l’ouverture de la clinique. Les voisins s’opposent à son implantation. Ils ont saisi la justice. Je veux que celle-ci tranche une bonne fois pour toute. Si j’ai tort, je vais quitter les lieux. Dans le cas contraire, je poursuivrai mes activités », explique-t-elle.
Hamed Zerbo