Quand le président Kaboré veut donner un sens à l’insurrection populaire

 Quand le président Kaboré veut donner un sens à l’insurrection populaire

L’insurrection populaire, des 30 et 31 octobre 2014, est l’une des pages importantes, de l’histoire du peuple burkinabè. Les Burkinabè, sortis pour chasser le président, Blaise Compaoré du pouvoir, voulaient un changement. Pas seulement un changement d’hommes, mais un changement de système. Les Burkinabè disent ne l’avoir pas vu, ni senti, à travers les décisions du président Rock Marc Christian Kaboré. Celui-ci est à son second et « dernier » mandat. Ce mandat marquera-t-il le début du changement tant attendu, par les Burkinabè ? A travers ses actes, l’on aperçoit cette volonté, de donner un sens à l’insurrection populaire, des 30 et 31 octobre 2014.

De nos jours, ce sont les figures emblématiques de cet évènement historique, qui se sont retrouvées, pour gérer le pouvoir d’Etat.

Me Bénéwendé Stanislas Sankara de l’UNIR/PS, ministre de l’Urbanisme de l’Habitat et de la ville ; l’ancien chef de file de l’opposition, et président de l’union pour le changement (UPC), Zéphirin Diabré, ministre d’Etat, ministre de la Réconciliation nationale et de la Cohésion sociale, auprès du président du Faso.

La nomination d’un sankariste, au ministère de l’Urbanisme, de l’Habitat et de la Ville n’est pas un fait de hasard. Elle répond à un besoin qualitatif de changement. Bénéwendé Stanislas Sankara est à ce poste, pour mettre de l’ordre dans le domaine du foncier. Il doit à tout prix, réussir sa mission, en faisant revivre le temps de la révolution, à travers ces actes. Car, de nombreux Burkinabè rappellent toujours avec fierté, les opérations de lotissements qui se sont passées, dans la transparence sous la révolution. Les Burkinabè épris de paix et justice, doivent revoir l’image du père de la révolution, le capitaine Thomas Sankara, derrière les décisions du ministre Bénéwendé Sankara. En tout cas, ce dernier doit prouver qu’il mérite son poste.

Le président du Faso, un sankariste ?

De l’avis de nombre d’observateurs de la scène politique nationale, le chef de l’Etat, Roch Marc Christian Kaboré, suit les traces, du père de la révolution d’aout 1983, le capitaine Thomas Sankara. Rappelons qu’il était l’un des acteurs de la révolution, à travers l’union des libéraux communistes (ULC), qui était une organisation membre du conseil national de la révolution (CNR). Il a sans doute les réflexes sankariste. « Roch Marc Christian Kaboré mène la politique du bouillant capitaine Thomas Sankara, laquelle politique est toujours d’actualité », indique un analyste politique.

La politique « Consommons burkinabè », est mise en pratique par le chef de l’Etat. Il donne lui-même l’exemple, en portant le Faso-Danfani, qui vient d’être labellisé, à l’image de feu le capitaine Thomas Sankara.

Dans le domaine de l’environnement, une journée est dédiée à l’arbre. Cette journée nationale de l’arbre (JNA) renvoie à l’une des mesures prises, par les révolutionnaires, pour la préservation de l’environnement.

Bref ! ces actions saluées, par les Burkinabè, sont une forme de réhabilitation du père de la révolution, feu le capitaine Thomas Sankara.

André Séni

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