Nation/la corruption dans le viseur du président Kaboré
Dans son message à la Nation, à l’occasion du nouvel an, le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, a évoqué les questions sanitaires et sécuritaires auxquelles notre peuple a fait face au cours de l’année écoulée. Les élections couplées, du 22 novembre 2020, n’ont pas été oubliées.
Dans le message, deux passages ont retenu notre attention.
Le premier est relatif à son mandat en cours. Le chef de l’Etat, dit : « L’année nouvelle annonce l’an I de mon second et dernier mandat ». Une phrase que de nombreux Burkinabè ont positivement appréciée. Le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, est un patriote respectueux de la Constitution. Un chef d’Etat qui veut rentrer dans l’histoire de son pays. Il ne veut pas emboiter les pas, de certains de ses homologues qui ont tripatouillé leurs constitutions, pour briguer un 3ème mandat. Le président Kaboré n’ignore pas, comment il est arrivé au pouvoir. C’est après une insurrection populaire dont il était l’un des acteurs. Son pouvoir est un pouvoir post-insurrectionnel. Sa phrase est, sans doute, une mise en garde à l’endroit de ses partisans qui pourraient tenter de l’induire en erreur, en lui faisant croire qu’il peut faire un 3ème mandat, sans problème. Il a coupé l’herbe sous leurs pieds. Roch Marc Christian Kaboré a la tête sur les épaules. Parmi les chefs d’Etats, de la Haute-Volta au Burkina Faso, qui se sont succédé au pouvoir, il est le seul civil qui a été démocratiquement élu, dans la transparence. Il fera tout, pour que les Burkinabè gardent de lui, l’image d’un homme intègre, qui respecte la parole donnée.
Le 2ème passage est la lutte farouche que le président du Faso entend mener contre la corruption, ce monstre qui détruit tout pays. « Ensemble dans un dialogue fécond et respectueux, nous pouvons trouver les réponses et solutions appropriées pour l’amélioration des conditions de vie des Burkinabè, en ayant pleinement conscience des moyens dont nous disposons.
Pour se faire, nous devons, ici et maintenant, engager les réformes qui s’imposent pour améliorer la gouvernance aux plans politique, économique et social, lutter efficacement contre la corruption et amener les Burkinabè à aimer et à être fiers de leur pays », écrit-il.
Le chef de l’Etat semble être déterminé dans la lutte contre la corruption. A Banfora, à l’occasion du 60ème anniversaire de l’indépendance, il a fait cas de la lutte contre ce phénomène. C’est dire que, la question le préoccupe énormément. Ses conséquences sont désastreuses dans un pays. Combien d’écoles se sont effondrées, quelques mois seulement après leur construction. Combien d’infrastructures routières se sont dégradées quelques temps après leur réalisation. La corruption plombe le développement d’un pays. Si le président du Faso, veut la combattre réellement, il peut. Il suffit de prendre des mesures fortes, contre tous ceux qui s’adonnent à cette pratique.
André Séni