Union Yanta#Droit de réponse de madame Roseline Bationo

Suite à nos multiples publications sur ce qui sévit à l’Union des associations Yanta à Bobo-Dioulasso, nous avons reçu dans notre rédaction, la réaction de la Présidente madame Roseline Bationo. Voici les faits Avant tout propos, nous tenons à dire merci à « Libération Burkina » qui nous ouvre ses colonnes afin de nous permettre de répondre aux multiples accusations à notre égard et d’apporter des éclaircissements. Je pense que la nécessité de la présentation de « l’Union Yanta des associations des femmes pour le bien-être et la sauvegarde de la nature » ne s’impose plus, d’autant plus qu’il y a eu beaucoup de bruits autour de cette association. Ceci dit, j’ai été élue en 2015 et j’ai fait un mandat provisoire de deux (02) ans où j’ai travaillé difficilement avec monsieur Ousmane Lompo. C’est en 2017 après le départ de sieur Lompo que nous avions été officiellement reconnues avec obtention de notre récépissé de reconnaissance. Pour la petite histoirePour mémoire, en 2016, on convoquait les assemblées générales qui étaient toujours perturbées par Oumou Kindo et Minata Zebré. Et cela n’était pas sans conséquences sur le moral des membres. Etant une femme de vision et convaincue, je me battais comme je pouvais pour sensibiliser les membres avec le soutien du responsable de l’information. La plupart des autres femmes s’occupaient à leurs propres activités. Face à ces difficultés, on a approché nos partenaires techniques pour des conseils. En cela, nous avions bénéficié de l’appui de trois (03) stagiaires issus de la direction régionale de la jeunesse des Hauts- Bassins pour non seulement nous trouver des partenaires mais aussi nous soutenir dans le montage des projets. Du reste, on devrait d’abord se conformer à la loi OHADA. Très rapidement, nous avions convoqué une AG en 2020 à la direction provinciale de l’environnement du Houet pour non seulement actualiser les récépissés des différentes associations mais aussi donner quitus aux associations qui veulent se fédérer en coopératives. De la trentaine d’associations, elles sont nombreuses qui ont quitté le navire. Ce sont donc de nouvelles adhérentes au nombre d’une dizaine qui ont adhéré à l’Union. A présent, ce sont elles qui sont à jour de leurs cotisations et de leurs droits d’adhésion. Précisons que nous avons convoqué une AG avant l’obtention du récépissé en dû forme en 2023. En clair, je suis donc à mon deuxième mandat. Du reste, dans l’exercice de nos activités, lorsque nous avons bénéficié d’un Projet de production d’amende de Karité (PACEK), les femmes ont refusé d’adhérer, préférant la transformation du beurre de Karité. Les responsables du Projet auront à l’époque fait de la sensibilisation leur cheval de bataille mais sans succès. Avec mes initiatives personnelles, j’ai pu me battre pour sauvegarder le projet. La formation a été d’un grand succès, car les dames Oumou Kindo et Minata Zebré ont même participé aux travaux. Alors qu’elles avaient monté leurs camarades à boycotter le projet. A l’issue de cette formation, nous avons bénéficié du projet de construction d’un magasin de stockage, d’un air de trie et de séchage et beaucoup de matériel. Cependant, il n’y avait pas de place pour toutes ces activités dans notre siège. Nous sommes allés à la direction de l’environnement du Houet pour leur demander un accompagnement. Et il n’y a pas eu d’écho favorable. Etant, une structure à vocation régionale, nous avons échangé avec les associations sœurs et coopératives dans les villages de la région des Hauts- Bassins pour avoir un terrain fiable, c’est à dire avec tous les documents officiels pour construire et mener nos activités sans angoisse. Ce qui fut vain. Moi, ayant un terrain à Kouentou, je me suis saignée pour céder mon terrain. On a construit les bâtiments. Pour l’instant, pas de frais de location. Je suis donc étonnée de lire dans les colonnes de « Libération » que j’ai loué des magasins à hauteur de deux cents (200) mille par mois. Je précise aussi qu’avant d’y construire à Kouentou, c’est une AG extraordinaire qui a été convoquée et qui a validé ce projet. Mais, face aux difficultés, Oumou Kindo avait souhaité de partager l’argent. Ce qui a naturellement frustré les responsables du projet. Voilà pourquoi, on m’accuse d’avoir détourné le projet. Les agissements De porte à porte, Oumou Kindo et Minata zebré avec l’appui d’une OSC « Y’en a marre » invitaient les anciennes femmes à revenir à l’Union pour travailler à me chasser. Ils ont même tenu deux rencontres dans une cour au secteur 21 de Bobo- Dioulasso. C’est suite à ces rencontres que le mouvement y’en a marre m’a adressé une correspondance de leur recevoir le 28 avril 2023 au siège. Avec pour ordre du jour des explications à ce sujet. Ils étaient accompagnés des deux anciennes présidentes de l’Union (Mariam Drabo- Nathalie Tiendrébéogo), de Minata et de Oumou. Face à eux, j’ai passé en revue les faits. Daouda Ouattara a directement répliqué que le lendemain, ils viendront pour un renouvellement de bureau ; comme quoi, mon mandat est terminé. Sans même prendre connaissance du contenu de nos textes. A ma connaissance, pour un renouvellement, il faut passer à revue les différents bilans à savoir le bilan moral, financier etc … Dans ce désordre organisé, le lendemain, nous ne nous sommes pas présentées. Ils ont forcé et installé un nouveau bureau avec présidente Oumou Kindo. Comme c’est un bureau clandestin, ils n’ont pas pu avoir un récépissé de reconnaissance. C’est ainsi qu’ils iront au tribunal administratif pour se plaindre avec un scénario monté de toutes pièces. Les pièces ayant servi à se plaindre sont fausses. En clair, c’est le PV de 2006, le statut et le règlement intérieur de 2012 sans ou avec des fausses signatures. Tout porte à croire qu’ils ont produit les documents eux-mêmes. Parce que la trésorière a confirmé qu’elle ne reconnait pas sa signature. Nous avons saisi notre avocat et j’ai déposé une plainte contre Oumou Kindo pour faux et usage de faux. Car les pièces qu’ils ont présentés au tribunal pour annulation de notre récépissé ne sont pas authentiques. Cette affaire qui était en instance à la Brigade territoriale de gendarmerie de Bobo- Dioulasso pour enquête est bouclée. Je crois que le dossier est même déjà déposé au parquet. J’ajoute que le jour de la mise en place de leur soi-disant bureau le 29 avril 2023, ils détenaient par devers eux un cachet de l’association. C’est le PV de leur AG qu’ils utilisent pour convaincre difficilement nos partenaires. Car les partenaires avisés demandent le récépissé. Dans leurs manœuvres, ils ont réussi à établir un récépissé « Attestation de déclaration d’existence d’association » au Haut-commissariat. Nous sommes dans la dynamique de cette annulation avec notre avocat. Du détournement des frais de locationEn 2023, suite à une AG, nous avons donné en location notre Unité de transformation de noix de cajou que la SINTF, qui est une entreprise œuvrant dans le domaine de la production, l’achat et la revente des noix de cajou et produits agro-alimentaires à l’exportation. Le montant mensuel est de deux cents (200) mille pour un contrat d’un (01) an renouvelable. Ce sont ces entrées qui servaient au fonctionnement de l’Union à savoir, le paiement des factures d’eau, d’électricité, la prise en charge du gardien, le carburant, l’entretien du siège, les photocopies et divers. Mais en 2024, Oumou est allée parapher le contrat avec le locataire. Véritablement, je ne demande comment elle s’est débrouillée. J’étais donc surprise en lisant sur la toile que je perçois toujours de l’argent des magasins en location. Du reste, de la gestion des bâtiments au siège, Oumou occupe un kiosque, un salon de coiffure est à la disposition de Christiane Boéné et un atelier de couture est octroyé à Christine Boéné, des sœurs jumelles. Une autre boutique à notre devanture du siège est aussi en cédé au prix de 50 000 par mois et encaissé par Kindo Oumou. Je remercie au passage le projet PACEK, le projet AGREF, le projet PAPFA 4R et aussi le Projet de renforcement des capacités des jeunes (PRCJ) qui, à l’issue de la formation a fait bénéficier les jeunes de kits d’installation. Nos partenaires sont nombreux et je pense qu’ils se reconnaitront. Ma reconnaissance va également à l’endroit du ministère de l’environnement qui, au regard de mes engagements et de mon dynamisme, m’a décerné en 2020 une distinction honorifique de l’Ordre du mérite di développement local. Avant de terminer, il faut que j’éclaire l’opinion nationale du changement des serrures des portes au niveau de notre siègePour mémoire, c’est en aout 2024, alors que j’étais indisposée, ils sont allés forcer les différentes portes du siège et remplacer par d’autres serrures. Comme quoi, c’est un officier de police qui leur a ordonné. Et qu’ils ont eu les services d’un hisser de justice. En retour, on ne pouvait rester indifférent. Nous aussi, nous avons fait appel à un huissier pour constater les faits. Roseline Bationo Présidente de l’Union des associations Yanta